Après nos 3 premières nuits en Nouvelle-Zélande, et nos récentes embuches mécaniques (cf. Article précédent), nous quittons la péninsule de Banks pour faire cap vers le lac Tekapo, un superbe lac de montagne aux eaux turquoises.

Bon, dans les faits, on arrive à se tromper de route et à se retrouver de nouveau à Christchurch. Qu’à cela ne tienne, on investit un peu de temps pour profiter de cette opportunité car Marine craint de ne pas avoir de vêtements assez chauds pour affronter le Sud de l’île du Sud. Elle finit par se dégotter une doudoune de compétition dans un magasin spécialisé (et en plus c’était le black friday !). Le froid ne peut désormais plus rien contre elle !

Nous restons au final l’essentiel de l’après-midi à Christchurch et il se fait un peu tard quand nous prenons réellement la route pour le lac. Le trajet nous offre une nouvelle fois quelques beaux paysages made in New-Zealand.

Nous arrivons dans un freecamp boisé en début de soirée, quelques kilomètres en amont de notre objectif, à l’abri relatif des vents violents ayant ponctué notre trajet. Nous sommes donc forcés de manger encore une fois dans notre mini-van inconfortable.

Nous nous réveillons le lendemain dans une ambiance apocalyptique : le ciel est gris foncé, la pluie bat son plein et frappe violemment notre abri, et le vent est toujours très présent. Nous n’avons étrangement pas envie de sortir mais finissons malgré tout par nous mettre en route. À mesure que nous nous rapprochons du lac, nous voyons apparaître de plus en plus de magnifiques lupins en fleurs.

Dans un élan d’espoir que la situation météo se calme rapidement, nous filons directement au centre-ville pour prendre un petit-déjeuner, différant notre visite du lac. Mais la situation ne s’améliore pas et le temps passe. Nous décidons d’aller enfin voir le lac dont on nous a loué les mérites, ultra-emmitouflés sous de multiples couches de vêtements.

Seul point faible : nous n’avons pas prévu de gants pour le voyage ! Grave erreur que nous prévoyons de corriger dès que possible.

Le temps est absolument pourri mais, étrangement, cela met en valeur les couleurs turquoises du lac. Nous sommes ébahis devant ce contraste ciel-eau invraisemblable qui nous permet de prendre de jolies photos. La beauté du lieu est également renforcée par les champs de lupins le bordant, ajoutant des notes de rose et de violet au tableau. Marine est aux anges devant ce spectacle enchanteur mais passera son temps a essuyer les gouttes de pluie de son objectif d’appareil photo et à prier que toute cette eau ne l’endommage pas.

Nous passons le reste de la matinée à observer le lac depuis plusieurs spots accessibles en voiture. Evidemment, nous finissons trempés comme des soupes…

Après avoir pris le temps de déjeuner, de nous sécher et de nous réchauffer dans notre véhicule, Marine allant jusqu’à installer la cuisine à l’intérieur pour que l’on puisse manger chaud malgré le temps, la pluie ne s’est malheureusement toujours pas calmée. Nous prenons donc notre courage en main pour faire une marche vers le Mont John afin d’avoir un panorama sur le lac. La marche est plutôt agréable malgré la pluie (les arbres nous protègent) et nous sommes accueillis vers le haut par un grand troupeau de moutons. Les touristes, eux, semblent étrangement absents ! Nous sommes les irréductibles du Mont John et la vue est à nous !

Nous retournons sans grande surprise au véhicule trem-pés (encore). Nous profitons que notre cuisine soit toujours dans l’habitacle pour nous faire un café qui nous fait un bien fou. Nous sommes maintenant prêts pour continuer notre voyage vers le Sud. Nouvelle destination : Queenstown. Nous reprenons la route qui nous offre de très beaux paysages en cette fin d’après-midi. Notre trajet se rallonge à cause de grâce à de nombreux arrêts photos.

Nous trouvons un freecamp 50 km avant Queenstown et nous arrêtons pour la nuit. Plutôt pas mal la vue !

Nous rejoignons la ville dès le lendemain matin. Nous nous arrêtons à l’office du tourisme pour avoir une idée des marches possibles dans le coin. Nous ne partons pas tout de suite dans les hauteurs néanmoins, mais nous balladons plutôt dans la ville. En arrivant près du lac, nous sommes surpris de voir des commerçants entasser des sacs de sable devant leurs vitrines. Il semblerait que les prévisions météo ne soient toujours pas bonnes les jours à venir et le lac semble effectivement déjà haut après les pluies des jours passés.

Nous passons devant un magasin d’équipement outdoor et en profitons pour acheter des gants ! Anthony en profite pour prendre un sac à dos petit format pour remplacer le sien qui vient juste de lâcher …

Nous nous posons ensuite dans un steakhouse pour déjeuner au bord du lac, Flame. L’endroit propose des choses intéressantes et nous prenons un seafood chowder (avec une des moules géantes de Nouvelle-Zélande) ainsi qu’un burger avec un vrai steak grillé dedans ! On adore et ça change des sandwiches et salades dans le van !

Après avoir bien profité de notre déjeuner, il est temps d’entamer une marche dans les alentours de la ville pour éliminer l’excès de calories apporté à notre organisme. Nous décidons ainsi de nous diriger vers le début de la track menant à Queenstown Hill, au sommet de laquelle il est possible de profiter d’une superbe vue des montagnes environnantes et de la ville. La marche est agréable et les paysages à couper le souffle. L’aller-retour nous prend environ 3h.

Allez, un petit panorama bonus, parce que c’est trop beau !

Nous terminons l’après-midi par une visite au Botanic Garden où nous pouvons observer de nombreuses plantes et fleurs, comme dans chaque jardin de ce type, mais aussi et surtout des joueurs de Bowling ! Mais attention : pas celui que nous connaissons en France importé des Etats-Unis ! Ici, il s’agit de Bowling Green ou Boulingrin en français. Ce sport a ainsi un tout autre sens et semble être un doux mélange de pétanque et de curling. Nous ne sommes pas sûrs de comprendre toutes les règles mais regarder ces joueurs expérimentés faire rouler leurs boules avec une extrême précision est fascinant.

Nous rejoignons finalement le centre-ville depuis le parc via des zones quasi-inondées que nous n’avions pas remarquées plus tôt, créditant les actions entreprises par les commerçants pour protéger leurs boutiques.

Nous nous arrêtons prendre un vrai chocolat chaud et une glace au chocolat chez Patagonia avant de retourner à notre véhicule pour rejoindre un freecamp pour la nuit. Celui que nous rejoignons en premier lieu est en fait réservé aux tentes et nous devons aller vers un second, qui s’avère plein ! Las de tourner en rond pour trouver un lieu de résidence pour la nuit, nous décidons de nous faufiler entre deux places officielles sur ce freecamp en espérant ne pas prendre d’amende d’ici le lendemain matin. Nous déployons donc notre cuisine dehors et nous préparons un bon repas chaud. Nous croisons des français alors que nous mangeons et échangeons nos expériences des jours passés. Nous sommes amusés d’entendre l’histoire d’un de nos compagnons d’un soir qui est arrivé la veille en avion dans des conditions apocalyptiques, avec plusieurs tentatives d’atterrissage sous les hurlements de passagers effrayés, puis qui a eu la bonne surprise d’héberger des souris dans son van dès sa première nuit, lui demandant d’oeuvrer toute la nuit pour les déloger. Nous ne vivons visiblement pas le même début de voyage ! On essaie de toucher du bois pour que ça continue …

Nous remballons nos affaires pour nous préparer à nous coucher et tentons notamment de faire la vaisselle. Manque de chance, notre compagnon d’alors nous a flanqué la poisse et notre évier se bouche ! Trop fatigués pour investiguer, nous nous couchons.

Nous nous réveillons tôt le lendemain pour ne pas rester trop longtemps sur la place pas très officielle que nous occupons, déjà heureux de ne pas avoir été délogés par les autorités locales et de ne pas s’être pris d’amende. De retour à Queenstown, nous faisons un arrêt douche chaude dans une auberge de jeunesse et nous posons ensuite au bord de l’eau pour tenter de régler notre nouveau problème d’évier bouché. Sans outil spécifique, Anthony essaie de démonter les tuyaux sous l’évier. Malheureusement, plusieurs tests montrent que le problème ne vient pas des tuyaux accessibles qui ne sont pas bouchés. Malheureusement encore, une partie de la tuyauterie accessible ne peut plus être remontée car la colle qui la scellait au reste est partie. Le problème d’évier bouché devient un double problème d’évier bouché qui fuit ! Autant dire, un échec cuisant.

Nous tentons alors de vider nos eaux grises dans un point dédié proche de notre localisation, espérant que cela pourrait résoudre une partie du problème, mais non. Nous n’avons plus d’autre choix que d’appeler le loueur de notre véhicule pour lui demander quoi faire. Celui-ci nous dit que dans ces cas là, l’utilisation d’une ventouse résout le problème (à noter que cet objet n’est pas en nôtre possession à ce moment). Nous lui indiquons que notre plomberie ne tient plus correctement et il nous propose d’aller dans la ville de Te Anau pour trouver rapidement un plombier-garagiste disponible. Cela tombe bien, c’est sur notre route pour Milford Sound. Nous nous mettons donc rapidement en route et quittons Queenstown de façon prématurée.

Les jours suivants allaient nous offrir de nouveaux paysages fantastiques dans le Sud du pays. Quant au problème de plomberie, sera-t-il résolu ? Vous le saurez en lisant le prochain article !

PS : on en est là !