C’est avec quelques poches sous les yeux que l’on vous souhaite la bienvenue en Australie !

Le voyage en avion s’est très bien passé mais difficile de faire semblant d’être en forme quand vous prenez 10h de décalage horaire dans la vue et avez fait vos courtes nuits par siestes répétées dans l’avion. Et ce, malgré le ciel bleu sans nuage et le soleil éclatant qui aident beaucoup à tenir mais ne suffisent pas.

C’est donc à Sydney que nous avons atteri pour le début de notre périple, avec deux jours prévus sur place. Après quelques galères dès le départ pour joindre notre chambre d’hôte, nécessitant de trouver un téléphone de bon matin, nous sommes en mesure de laisser nos sacs principaux à la maison pour arpenter les rues de la ville légers comme des plumes.

Une fois devenus des pros du système de bus local, nous fonçons vers le port d’où nous pouvons admirer deux bâtiments mythiques de la ville. D’une part, le célèbre opéra en forme de coquillages pour certains, de voiles pour d’autres, mais aussi de casque de conquistador espagnol sous certains angles moins connus !

D’autre part, le célèbre pont de Sydney, le “Harbor Bridge”, construit sur un ancien fort ayant permis la défense de la ville à de multiples reprises contre les colonies ennemies de la couronne britannique. Le pont relie les deux parties de “Sydney Harbour” pour les automobilistes (les distances semblent très grandes pour les piétons). Il est possible de marcher sur le pont mais beaucoup le font uniquement pour pouvoir admirer les alentours dont l’opéra depuis un point de vue magnifique. Nous l’avons fait nous même le second jour et c’est effectivement grandiose ! Si vous vous sentez l’âme un peu plus aventurière et si vous avez un peu de budget (équipement et guide requis), il est également possible d’escalader l’arche du pont pour atteindre un des plus hauts point de vue de la ville.

Une fois l’opéra scruté sous tous les angles et le pont admiré de loin, nous continuons notre périple, Marine, Anthony, Momiji et Bernard, le long de la côte pour atterir au Royal Botanic Garden.

Ah oui, Bernard est un bruxellois super sympa que l’on a rencontré en même pas 3h dans le pays. C’est d’ailleurs fou de voir à quel point les francophones sont présents. Il ne se passe pas 1h sans entendre parler français quelque part. Ce n’est pas comme ça que Marine va travailler son anglais !

Revenons au Royal Botanic Garden. Ce lieu contient de nombreuses espèces d’arbres et de plantes indigènes, ainsi qu’une nuée d’oiseaux extraordinaires. Le moindre pigeon mendiant chez nous est en effet remplacé par un … ibis. Hé oui, l’exotisme est bien au rendez-vous quand vous voyez que ce sont les ibis qui mangent les muffins des touristes et locaux sur cette partie du globe ! Mais ce n’est pas tout : on y trouve aussi de nombreuses espèces de perruches plus proches de la taille des perroquets que nos versions “françaises” et, ce qui nous a le plus impressioné, de majestueux (et bruyants !) cacatoès blancs à crète jaune découverts malgré nous lorsqu’un couple de ces oiseaux nous a foncé dessus en vociférant.

Les plantes du jardin ont également pas mal d’arguments !

Ah, et est-ce que l’on vous a dit que nous avions rencontré nos premiers koalas dans ce parc ?

Les arbres ne sont pas non plus en reste avec leurs diamètres gigantesques et leurs branches poussant pour certaines en direction de la terre, comme pour soutenir le poids de l’arbre ou jouer le rôle de racines supplémentaires … Certains arbres sont tellements gros que l’on peut littéralement tenir dedans.

Cet épisode au Royal Botanic Garden était une très belle expérience pour nous dépayser et toucher du doigt cette agréable sensation d’exotisme.

Une fois notre tour du jardin botanique terminé, et notre déjeuner pris sur le pouce (et s’être fait arnaquer au passage par un type qui arrondit les prix à la dizaine de dollars supérieure !), nous nous décidons à chercher un point de vue maritime du port. Les ferrys de la compagnie de transports publics sont un choix relativement bon marché pour ça, et c’était donc la solution idéale pour nous. Ni une, ni deux, nous faisons cap vers une destination que nous choisissons uniquement parce qu’elle nous permet un voyage assez long sur l’océan et qu’elle passe devant l’opéra : Manly.

Manly est une station balnéaire très proche de Sydney avec plage où il est possible de se baigner (pas garanti en Australie, vu tout ce que l’on trouve de sympathiquement dangereux dans l’eau …). Tous les shops imaginables dans ce type d’endroit sont de la partie : du vendeur de maillot de bain au vendeur de glace.

Face à une eau aussi belle, Marine ne peut s’empêcher de s’y précipiter. Elle n’ira toutefois pas plus haut que les pieds car l’eau est glacée. Anthony quant à lui ne se rend même pas compte de la situation : gros coup de barre à 16h et endormissement sur la plage …

Le retour au logement s’impose et nous quittons le centre pour la soirée après avoir dit aurevoir à Bernard.

Le second jour, Anthony tenant enfin debout, nous avons pu repartir à l’assault du centre. Direction : le Harbor Bridge, de près cette fois. La stratégie pour atteindre le pont nous a fait passer par dessous celui-ci, où se trouvent des vestiges du fort qui se trouvait là antérieurement. On y découvre l’histoire de construction puis de mise à niveau du fort par les générations successives suite aux menaces rencontrées. Le Harbor Bridge a signé la fin de ce fort, mais des vestiges et canons ont été remis après la fin de sa construction pour en préserver la mémoire. De notre côté, cela nous a permis de faire quelques photos sympas.

Le panorama depuis le pont est impressionnant. On peut y découvrir les deux côtes de Sydney Harbor dans leur étendue et voir (encore) l’opéra sous de nouveaux angles. Le pont est plutôt grand puisqu’il nous aura fallu une petite demi-heure pour le parcourir entièrement à pied, arrêts photos inclus.

Dans la suite de notre visite, nous nous sommes rapprochés du quartier historique de Sydney, appelé “The Rocks”. Ce quartier a été construit par les bagnards brittaniques qui étaient envoyés en exil à Sydney par les autorités anglaises, leurs prisons n’étant plus capables de les accueillir. Sydney a depuis bien longtemps perdu son rôle de prison longue distance mais l’architecture des bâtiments du quartier témoigne de cette époque particulière.

Ce quartier est très sympa à explorer. Outre l’architecture tranchant nettement avec les autres quartiers plus modernes, The Rocks est animé. À l’heure où nous y arrivons au moment du déjeuner, de nombreux stands de nourriture sont regroupés en pleine rue centrale, dans un style “Street Food Court”. Les rues adjacentes quant à elles annoncent déjà l’ouverture de la période des préparatifs de Noël ! Petite séquence émotion alors que nous devrons attendre 2020 pour fêter notre prochain Noël.

Pour des français pur jus, il est assez drôle d’imaginer un Noël australien avec 30°C minimum, sur la plage et en maillot de bain. Les magasins vendant des articles estivaux sont d’ailleurs nombreux à parler de “cadeaux de Noël idéal” alors que nous aurions du mal à offrir un bikini ou un short un 25 décembre en France ! Malheureusement nous ne pourrons vivre l’expérience car nous devrions être en Inde à ce moment (on ne se plaint pas vraiment, hein …).

Nous nous laissons tenter par quelques salades du Food Court et décidons de nous faire un déjeuner à l’australienne : en mode pique-nique sur le gazon sous les arbres. Faire une pause sur l’herbe sous les arbres semble être une activité locale, certains n’hésitant pas à se faire même des sessions bronzage là où nous le ferions plutôt sur du sable en France. D’ailleurs, beaucoup d’australiens ont l’air de prendre intensivement soin de leur corps : musculature développée, beaucoup de gens faisant du footing à longueur de journée, une multitude d’installations sportives dans les espaces publics (comme en France, mais eux s’en servent), ainsi que l’omniprésence des produits surprotéinés et de boissons énergisantes. Ici on fait du sport et on en parle.

Nous quittons ensuite le port pour explorer un peu le reste de la ville. Direction le fish market que nous n’atteindrons jamais au final. Marine s’amuse du contraste entre les bâtiments anciens et modernes qui ponctuent notre promenade.

Notre itinéraire nous fait passer par Darling Harbour, un joli coin au bord de l’eau où se trouve un énorme pôle de loisirs avec musée, et zoo et aquarium, centre commercial, ainsi qu’une salle de spectacle.

Nous tâchons de ne pas trop nous attarder dans le gigantesque Food Court de la gallerie commerciale qui nous fait baver (juste 8$ en moins …) et continuons en direction de Chinatown qui est bien délimité via une jolie porte qui ne souffre d’aucune ambigüité.

Le quartier nous laisse vraiment penser que nous avons changé de pays, plusieurs boutiques et restaurants allant même jusqu’à proposer des informations et menus uniquement en chinois. Touriste ou local, passe ton chemin à moins de vouloir jouer à la roulette russe pour dîner.

En revanche, nous nous sommes arrêtés à un stand pour découvrir et déguster du jus de canne à sucre ! Plutôt sucré comme on peut s’y attendre mais un régal !

Nous continuous de flâner lorsque nous nous rendons compte que le soleil commence à se coucher et qu’il est temps de rejoindre le port une nouvelle et ultime fois afin de profiter d’un cadeau reçu par les collègues de Marine pour son départ : un concert dans le mythique opéra !

C’est le début de soirée, et le soleil s’est fait la malle. Il fait d’un seul coup assez froid, d’autant plus que le vent se lève. Habitués aux fortes températures depuis notre arrivée, nous nous précipitons pour manger sur les marches de l’opéra avant de nous réfugier à l’intérieur.

Le hall ne paie pas de mine : le style est assez brut et les nombreux guichets avec leurs panneaux d’information digitaux limitent le côté “classe” de la zone.

Par contre, les gens sont pour la plupart super bien habillés : robe de soirée pour mesdames, costumes pour messieurs. Avec nos vêtements “pratiques” et nos chaussures de randonnée, nous devons battre le record de mauvais goût de l’endroit. Heureusement, on nous laisse rentrer et personne ne nous fera de remarque de toute la soirée.

Après avoir déposé nos sacs dans le vestiaire et attendu l’ouverture du Concert Hall, nous entrons dans cette salle au style bien plus travaillée que le hall.

À notre grande surprise, les sièges sont organisés tout autour de la zone où se trouve l’orchestre symphonique dont certains membres sont en train de répéter et d’accorder leurs instruments. Nous sommes pour notre part assis derrière les musiciens que nous voyons de dos. Cette position est assez drôle et intriguante de notre point de vue puisque c’est un peu comme si nous étions dans l’orchestre, derrière les percussions. En revanche, pour les personnes situées en face, voir nos accoutrements en fond doit un peu changer l’expérience visuelle. Désolé aux personnes concernées qui liraient cette page !

Le concert est bien entendu magnifique, mais nous avons beaucoup de mal à rester attentifs car le décalage horaire se fait encore sentir. Nous piquons donc du nez à certains moments entre deux coups de symbale, et nous frolons la crise cardiaque à chaque réveil. Le spectacle pour les gens en face doit vraiment être unique !

La fatigue aidant, nous quittons rapidement les lieux une fois le spectacle terminé pour rentrer directement à la maison. Nous devrons nous lever tôt le lendemain pour prendre l’avion direction Ayers Rock.

Aurevoir Sydney !

PS : 2 petites photos inclassables en plus !