Apres notre visite du Lac Tekapo puis de Queenstown et après l’apparition de notre problème de plomberie (cf. Article précédent), nous nous empressons de faire quelques courses avant de prendre la route pour Te Anau. Notre loueur de véhicule nous rappelle pour nous informer que nous avons juste le temps d’y aller et qu’il ne faut pas trainer. Petit coup de pression qui nous donne un peu chaud ! Le timing est d’autant plus serré que nous avons réservé une activité pour le lendemain matin aux aurores, ce qui ne nous laisse que très peu de marge de manœuvre. Notre repas est donc très rapide et se compose de pies du centre commercial que nous avalons en 5 minutes. Les amateurs de gastronomie repasseront.

La route est jolie mais nous traçons pour arriver à temps chez le plombier mécanicien, donc pas de photo décente ici. À notre arrivée au garage, nous tentons d’expliquer notre problème, ce qui prend un peu de temps, puis nous attendons qu’une personne vienne effectivement s’occuper de notre véhicule. L’attente n’est pas si longue mais semble durer une éternité. Nous nous demandons en effet si la réparation sera faite et à quel prix ? Au final, on vient nous remettre la tuyauterie en place mais il nous est impossible de vérifier l’étanchéité car la colle utilisée doit sécher plusieurs heures … Nous nous préparons donc à payer à l’aveugle une prestation non vérifiable … Heureusement, le propriétaire du garage vient pour nous dire après quelques minutes que nous n’avons pas d’argent à avancer ! C’est notre loueur de voiture qui s’en charge. OUF !

Nous reprenons la route le cœur plus léger. Il nous reste encore 2h de route de montagne pour atteindre un camping a proximité de Milford Sound, où nous partirons en excursion le lendemain. Cette route est sensible à la météo et est souvent bloquée pour inondation, éboulement ou chute d’arbres lors des tempêtes.. Nous sommes heureux de constater que ce n’est pas le cas pendant notre trajet et nous pouvons tranquillement progresser jusqu’à notre lieu de retraite d’une nuit.

Le camping où nous arrivons est payant mais ne compte pas de réception ou de personnel à qui donner l’argent sur place. C’est une première pour nous mais apparemment très courant en Nouvelle-Zélande. Une petite boite est placée à l’entrée du camping dans laquelle se trouvent des formulaires protégés par des sachets plastiques. Il suffit alors de renseigner le nombre d’occupants et le nombre de nuitées sur le formulaire, ainsi que sa plaque d’immatriculation, puis de joindre ce dernier avec la somme correspondante à payer dans le sachet plastique que l’on glisse dans une urne sous clé. Le problème pour nous ce soir-là : nous ne connaissions pas le tarif et nous retrouvons à devoir payer 30 NZD alors que nous n’avons que 2 billets de 20. Dilemme : payer 20 ou 40 ? Quel risque prendre ? Nous faisons le choix radin au final en nous disant que les chances d’un contrôle ce soir-là sont faibles …

Nous nous installons donc près de la zone de cuisine du camping (elle est couverte, ouf car il pleut des cordes !) et commençons notre tambouille lorsque nous remarquons une voiture au look officiel entrer dans le camping, et s’arrêter près de l’urne à paiements ! Nous hésitons deux minutes puis Anthony décide d’aller voir le chauffeur du véhicule pour l’informer de notre sous paiement et lui demander s’il a du change pour combler. La discussion passe bien et nous arrivons à régler les 10 NZD sans perdre plus d’argent, que ce soit à cause d’un manque de change ou d’une amende pour impayé !

Nous terminons la journée par un bon repas chaud et une soirée dans le van sous une pluie toujours battante. Nous devons de toute façon nous coucher pour nous lever aux aurores le lendemain.

Nous nous réveillons donc le lendemain vers 6h et la pluie fait toujours rage. Nous craignons que notre excursion soit annulée mais nous n’avons aucun moyen de vérifier à distance. Nous reprenons donc la route pour boucler les 45 min de trajet qui nous séparent encore du port de Milford Sound, pleins d’espoirs. La route est magnifique encore une fois et nous pouvons voir de superbes chutes d’eau couler depuis la montagne nous entourant de plus en plus près. Pas le temps pour des photos convenables pour ne pas arriver en retard mais nous prévoyons de nous rattraper au retour.

Nous arrivons sous une pluie encore plus forte et nous rendons compte que nous ne pouvons pas nous garer au plus près du bâtiment d’embarquement ! Aussi, c’est avec héroïsme que Marine se sacrifie et dépose Anthony au plus près avant de retourner au parking a quelques minutes de marche. Elle arrive trempée sur les lieux et informe avoir payé 30 NZD de parking pour 3h !!! C’est de la folie.

Nous nous présentons au comptoir de la compagnie de croisière et récupérons nos places pour un départ à 8h30. Nous finissons par embarquer sur le bateau et nous précipitons vers des places le long des vitres à bâbord, à l’intérieur.

Le bateau démarre et on nous présente les consignes de sécurité habituelles. On commence déjà à voir de nombreuses cascades au fur et à mesure que le bateau quitte le quai. Une grosse bonne nouvelle à cette heure, après s’être levés de bon matin, est l’offre de petit déjeuner continental en mode buffet à volonté ouvert pendant la première heure de trajet. Nous fonçons remplir nos plateaux et mangeons nos festins avec enthousiasme alors que les superbes paysages défilent dehors.

Nous nous mettons ensuite en action pour prendre des photos et profiter de tous les paysages s’offrant à nous. Nous montons sur le pont supérieur afin de profiter du moment avec tous nos sens.

Le capitaine nous fera même une manœuvre pour observer une cascade gigantesque de façon très rapprochée, qui ne nous laissera pas indemnes !

Sur le trajet retour, nous sommes très agréablement surpris de tomber sur nos premières otaries ! Non, ce ne sont pas des limaces, mettez vos lunettes !

Nous arrivons au port bien trop vite à notre goût. Le voyage passe très vite malgré les 2h30 sur l’eau. Nous retournons à notre véhicule sous une pluie fine cette fois et nous entamons le trajet retour via la seule route permettant d’arriver et de quitter les lieux. Elle n’est toujours pas fermée donc on en profite !

Le retour prend cette fois beaucoup de temps car nous en avons et pouvons en profiter pour nous arrêter à de multiples endroits d’intérêt et prendre foule de photos.

Nous aurons même la chance de croiser un des rares Kea du pays ! Cet oiseau n’est en effet présent qu’en une poignée de milliers sur l’île, majoritairement en montagne.

Nous nous retrouvons au bout de 3h à Te Anau où nous en profitons pour nous garer près du mécano nous ayant dépanné la veille. Nous vérifions notre système d’évacuation d’eaux qui semble fonctionner sans fuite. Pas besoin d’aller embêter nos amis donc ;) On file pour remonter vers Wanaka, avec de multiples arrêts photos. Le temps s’est enfin levé, la route offre des paysages superbes et de nombreuses curiosités, la vie est belle.

Arrivés à Wanaka, on s’arrête pour s’acheter du fromage, un produit de luxe ici mais qui nous manque terriblement. On se pose également quelques temps pour avancer sur le blog près d’un spot WiFi depuis la voiture en mode routard.

On termine la journée dans un freecamp à 10 min de Wanaka. On commence à discuter avec des londoniens en faisant la cuisine mais la pluie revient plus forte que jamais et nous sommes contraints de nous exiler dans notre van pour la nuit. Super été en Nouvelle-Zélande !

Le lendemain au réveil, il pleut encore et nous avons la flemme internationale de nous mettre en mouvement. Nous finissons malgré tout par rejoindre Wanaka où nous visitons l’office du tourisme pour voir les itinéraires de marche possibles.

Et là, c’est le drame. Nous apprenons au détour de la conversation, information posée là alors que nous n’avons rien demandé, qu’à cause des pluies répétées des jours passés, les DEUX routes permettant de remonter au nord de l’île du Sud sont FERMÉES. La grosse mauvaise nouvelle étant que la route ouest que nous voulions prendre pour poursuivre notre périple sera fermée au bas mot deux semaines car elle est plus sensible aux intempéries et contient de nombreuses portions inondables et donc inondées à ce moment précis. Il nous est donc littéralement impossible de l’emprunter durant notre voyage dans le pays. Nous devons malheureusement revoir nos plans. Quant à la route Est (déjà empruntée à l’aller depuis Christchurch), elle est fermée pour au moins 2 jours encore, ce qui nous oblige à ralentir notre progression.

La replanification prend du temps et nous parvenons finalement à nous mettre d’accord sur un retour près du Mont Cook, pas loin du lac Tekapo, où nous n’avions pas pu nous rendre à l’aller à cause des conditions trop difficiles. Revenant à nos moutons, nous partons ensuite à quelques minutes de là pour la marche permettant de gravir le Mont Iron (certainement le quartier général officiel des lapins dans le monde, vu le nombre), qui nous offre une assez jolie vue des environs. Pas l’étape la plus mémorable du voyage mais toujours agréable.

Au retour, nous faisons un petit passage au lac de Wanaka qui a inondé les environs, ce qui est plutôt impressionnant.

Nous reprenons finalement la route pour le Mont Cook. La route nous réservera une nouvelle fois son lot de surprises entre cochons, alpagas, lavande et parc de jeux renversés !

Nous nous arrêtons en début de soirée dans un freecamp de compétition avec une vue incroyable sur le lac Pukaki. Et il y en a qui paient pour ça ?!

On termine la journée de façon classique. À noter la découverte du soir, tout de même : nous commençons à adhérer à l’idée de manger des crackers avec du fromage. Ça marche super bien en fait !

Nous reprenons la route le lendemain matin et nous arrêtons sur une sorte d’aire d’autoroute où il est possible d’acheter des produits locaux. Nous succombons à l’appel du saumon fumé extra frais que nous embarquons pour nous faire des sandwichs de rêve au déjeuner. Anthony ne peut pas résister non plus à l’appel d’un café au passage.

La route jusqu’au Mont Cook est magique avec le lac turquoise et les sommets qui se rapprochent peu à peu. Le temps est superbe, la galère des trombes d’eau et des inondations est (presque) oubliée.

Arrivés au Mount Cook Village nous prenons des informations de l’office de tourisme. Nous souhaitons observer des glaciers mais il n’est apparemment pas possible de les voir de près sans expédition … en hélicoptère ! On n’a pas prévu de claquer des centaines de dollars pour ça et on décide de marcher sur les tracks les plus populaires du coin ayant comme objectif l’observation de quelques glaciers à distance.

De retour à la voiture, on se prépare des sandwichs topissimes au saumon (on devrait ouvrir une sandwicherie dédiée tellement c’est bon) qui nous donnent l’énergie et la motivation pour les marches de l’après-midi.

Nous commençons par la track de Hooker Valley qui dure environ 1h45 et nous offre des points de vue sur les cimes enneigées de plus en plus proches alors que nous progressons. Nous passons à trois reprises sur des ponts suspendus qui ont de quoi donner le vertige et la foi en l’ingénierie moderne, car ils n’ont l’air d’être fixés à rien de précis.

Au bout de la piste, nous pouvons en effet voir un lac de montagne et un glacier. Anthony est assez déçu car ce dernier est vraiment loin. Le recul du glacier empire chaque année sous l’effet du réchauffement climatique. De plus, le glacier est recouvert de sédiments, ce qui en cache la couleur blanc/bleue à laquelle on s’attend de prime abord. Anthony essaie d’escalader les rochers en hors piste pour se rapprocher davantage mais ne parvient pas à avoir de plus belles photos, malgré un gain significatif de distance.

Nous descendons près du lac pour prendre d’autres photos et Marine chute en essayant de sauter sur un rocher un peu trop loin de la rive du lac. Elle rejoint toutefois la plateforme et nous prenons les photos durement gagnées avant de prendre le temps de faire une session premiers soins.

Nous entamons le retour au pas de course mais il se fait déjà tard quand nous arrivons au parking, le soleil commençant à descendre vers l’horizon. Nous profitons du temps qu’il nous reste pour rejoindre une autre petite track vers un second glacier : le Tasman Glacier. Cette marche est plus courte (15 min) mais plus intense car elle nécessite de gravir de multiples escaliers. La récompense en haut des marches est de taille : deux superbes vues, l’une sur le glacier et l’autre sur la vallée. On profite de la session photos pour reprendre notre souffle puis on rebrousse chemin.

Nous reprenons la route vers le lac Tekapo pour être au plus près de l’endroit où la route Est est bloquée et ainsi sortir au plus vite de la zone isolée dès le lendemain matin.

La vue du lac Tekapo lors de ce second passage nous bluffe car les pluies des derniers jours ont complètement changé la configuration du lieu. Les fleurs sont en effet invisibles tellement les eaux sont montées, et le soleil offre une lumière bien différente de l’endroit. Voyez par vous-même, rappelez-vous avant :

Et voici les images après inondation et beau temps :

Nous rejoignons finalement le freecamp proche de Tekapo que nous avions déjà utilisé à l’aller. Un point météo nous donne une idée plutôt fiable sur le déblocage de la route dès le lendemain matin et nous sommes un peu plus sereins.

La fin de soirée est classique, mais nous avons le droit à une redite du problème de plomberie car notre évier se bouche une nouvelle fois ! Non mais au secours … Il est trop tard pour résoudre le problème et nous ne voulons pas reprendre le risque de démonter. Nous nous couchons en laissant le problème en plan.

Arriverons-nous à quitter la zone Sud de l’île dès le lendemain ? Quelles merveilles nous attendent au nord de l’île ? Restez branchés pour le découvrir !

Bye.

PS : Et comme toujours, voici où nous en sommes :