Le roadtrip sur la côte Est australienne a maintenant débuté (cf. Article précédent) et nous nous réveillons au freecamp. Encore une fois, la lumière du jour aidant, nous pouvons voir dans quel environnement nous avons atteri : nous sommes juste à côté de bananeraies et le sol est jonché de ce qui ressemble à des brins de coton. En investiguant un petit peu, nous découvrons les arbres à l’origine de leur production.

Nous remballons nos affaires, juste le temps pour Anthony d’apercevoir la queue d’un Kangourou sur le départ, et nous prenons la route.

Frustrés par le manque de baignade des jours précédents, nous décidons de faire cap sur Mission Beach, à une petite heure de là, connue pour posséder une jolie plage surveillée avec filet de sécurité ! Nous apercevons sur le trajet des stands au bord de la route de vente de bananes locales, le genre de détail très dépaysant pour des frenchies.

Arrivés à la plage providentielle, nous ne perdons pas de temps. Quel plaisir de se baigner enfin dans ces eaux chaudes de bon matin !

Nous reprenons la route après une bonne douche froide pour rejoindre la côte des îles Whitsundays. Le voyage nous prend l’après-midi et est ponctué par des arrêts prolongés pour trouver tantôt de l’electricité, tantôt du WiFi … Ces arrêts portent leurs fruits car nous arrivons enfin à poster l’article intitulé “C’est parti !”.

Nous profitons également du WiFi afin de bénéficier d’une belle offre en ligne pour visiter Whitsunday Island et faire du snorkeling une dernière fois sur la grande barrière de corail, le lendemain. Nous finissons notre trajet de la journée dans un freecamp jouxtant le Lake Proserpine, après une bonne quinzaine de minute de gravel road de nuit !

C’est une nouvelle fois au petit matin que nous pouvons enfin découvrir où nous nous sommes arrêtés. Le lac offre une jolie vue sur les montagnes au loin.

Nous reprenons tôt la route pour rejoindre Airlie Beach vers 7h30 et ainsi commencer une journée riche en activités !

Après avoir pointé auprès de la compagnie, “Will” nous donne nos combinaisons de plongée à enfiler sur le quai avant la montée sur le bateau, ce dernier étant bien plus petit que celui pour la plongée à Cairns. Heureusement, nous avions mis nos maillots de bain en avance ! Le temps que nos compagnons d’un jour finissent d’enfiler leur propre équipement, Marine profite de son avance pour aller louer un masque à sa vue, ayant pu constater l’intérêt à Cairns mais la compagnie n’en fournissant pas.

Nous montons finalement sur le bateau “le plus rapide du coin” et démarrons après un rappel des consignes de sécurité habituelles. Le bateau sort tranquillement du port avant de mettre les pleins gaz pour aller en direction de notre première activité de la journée : environ 2h de snorkeling sur les récifs intérieurs (inner reefs) de la Grande Barrière de Corail dans la baie de “Hook Island”, une des îles Whitsundays.

Le trajet se fait dans une ambiance festive : cheveux au vent, filant à vive allure, le bateau faisant des virages rapides à 180° régulièrement pour le fun, et avec des tubes pop vitaminés de ces dernières années en fond sonore. Nous avons l’impression de tourner une vidéo promotionnelle mais le tout est très agréable.

Nous découvrons au bout d’un moment nos premières îles de la Whitsunday Coast.

Nous rejoignons le site de snorkeling quelques minutes plus tard, après quelques nouveaux virages à 180. Nous récupérons palmes, masque (Marine a déjà le sien du coup) et tuba et nous jetons à l’eau. Dès la première immersion de son visage dans l’eau, Anthony aperçoit la carapace d’une tortue allant à vive allure dans sa direction, mais en dessous de lui si bien que rapidement elle se retrouve dans son dos pour disparaître définitivement hors de notre zone d’exploration. Par réflexe, Anthony penchera la tête vers le bas pour regarder la tortue derrière lui, et prendra sa première tasse grace au tuba qui n’est pas conçu pour ce genre de contortionnement.

Nous sommes heureux de pouvoir retrouver le majestueux récif coralien et profitons au maximum de nos deux heures sur place. Nous apprenons qu’il existe près de 700 espèces de coraux différents, certains aux noms assez équivoques, tout du moins en anglais : lettuce coral, grooved brain coral, … [vérifier] Nous n’en distinguons pas autant mais les paysages sous-marins sont malgré tout magnifiques. Nous avons quelques photos mais, celles-ci étant “maison” contrairement aux plongées de Cairns, elles ne sont pas très représentatives de ce que l’on voit réellement.

Nous voyons également plein de poissons colorés et plusieurs bénitiers géants. En revanche, pas d’autre tortue et aucun requin ou autre “gros animal” malheureusement !

Après un retour au bateau déchirant (mais salvateur : nous sommes fatigués), nous reprenons nos places après avoir profité des biscuits sucrés proposés par l’équipage. Le prochain objectif est l’île de Whitsunday, donnant son nom à l’archipel complet (ou l’archipel prend son nom de cette île, c’est selon …) abritant la sublime “Whitehaven Beach”, plage dans le tout début du top des plages mondiales les plus belles.

La mise en scène est bien ficelée : nous arrivons par un côté de l’île exhibant une pointe de rochers très avancée dans la mer, si bien que nous ne voyons pas la plage avant d’avoir passé ce cap mais la voyons dans son intégralité juste après. La plage de plus d’un km de long est magnifique mais nous sommes trop loin pour faire des photos lui rendant correctement hommage.

Nous accostons directement sur la plage au sable blanc constituée à 98% de silice pure, ce qui, au delà du record, est très intéressant puisque cela lui donne la propriété de ne pas bruler les pieds malgré les fortes températures ! Nous apprécions ce confort. Le sable reste bien sûr chaud mais c’est largement supportable. La vue depuis le sable vers la mer est digne des plus belles cartes postales !

Nous déjeunons sur la plage grâce à la compagnie qui nous a concocté un buffet pique-nique puis nous entamons la marche vers les hauteurs pour avoir une vue plongeante sur la plage.

Au retour sur la plage, nous avons encore du temps pour nous baigner, toujours avec les combinaisons bien entendu à cause des méduses mortelles, occasion que nous ne laissons pas passer !

Nous reprenons une petite heure plus tard le bateau pour une dernière étape un peu surprenante pour nous : un arrêt sur une île privée abritant un complexe hotelier où nous sommes incités à consommer des boissons au bar et nous relaxer dans leur piscine d’eau de mer chauffée. Un moment moins mémorable à notre sens entre le “chill out” à l’américaine et la publicité (nous obtiendrons des bons de réduction pour y séjourner juste après ;)), mais l’endroit n’en est pas moins dénué de charme.

La journée se termine déjà et il est temps de retourner au port d’Airlie Beach, non sans faire encore quelques virages à 180° ! Nous saluons l’équipe de Zig Zag et retournons à notre fidèle destrier après avoir visité un petit peu la ville en ce début de soirée. Nous nous éloignons de la ville et progressons vers le Sud. Nous arrivons à un freecamp vers Bloomsburry adossé à une station service où nous nous arrêtons pour la nuit. Le coin est également utilisé par les conducteurs de “road trains”, ces immenses camions à plusieurs remorques, et nous nous sentons pour quelques minutes des pros de la route.

Le lendemain matin, nous profitons de la station service pour un arrêt prolongé électricité et WiFi et nous attelons à planifier la suite, tout en surveillant l’évolution des incendies de bush ayant lieu à l’Est du pays depuis maintenant plusieurs semaines, au cas où il faudrait adapter notre itinéraire.

Nous décidons d’aller au parc national de “Cape Hillsborough” sur la côte à une heure de notre emplacement vers le Sud Est. L’endroit est connu pour abriter des kangourous et des tortues, perspective assez motivante.

Arrivés sur place, nous empruntons un chemin menant sur la plage. Nous nous arrêtons un petit peu sur les traces que laissent les “bubble crabs” dans le sable et arrivons finalement à observer certains de ces animaux dans les flaques d’eau stagnantes résultant du récent retrait de la marée. Les bougres sont très rapides et il n’est pas facile de les photographier avant qu’ils ne disparaissent sous le sable !

Nous continuous nos pérégrinations sur la plage et la presqu’île voisine qui offrent quelques beaux points de vue sur la mer. Nous sommes en tout début d’après-midi et le soleil est à son zénith. Un zénith à presque 90° au dessus de nos têtes puisque nous ne voyons pratiquement pas d’ombre. Chose impossible en métropole française où le soleil monte jusqu’à 65° maximum lors du solstice d’été.

Assomés par le soleil, nous tentons une retraite vers notre van en empruntant un chemin à travers la forêt. Mauvaise direction puisque nous empruntons alors sans le savoir un sentier balisé de plusieurs kilomètres, mais erreur heureuse car de très beaux points de vue nous attendent alors.

La fin de la balade nous offre une ultime surprise de taille : un point de vue en hauteur sur une partie de la côte où abondent de gigantesques tortues de mer. Malgré la distance, nous en distinguons nettement une douzaine (même si ce n’est pas flagrant sur les photos !) et les voyons tantôt plonger tantôt réapparaître. Le spectacle est saisissant et nous restons un bon moment à les contempler.

Nous retournons cette fois pour de vrai dans notre véhicule. Notre compteur de kangourous (vivants) entraperçus depuis le début de notre voyage peine à décoller, alors que tout le monde semble en trouver facilement, mais nous gardons espoir. Nous avalons près de 5 nouvelles heures de route et nous arrêtons un peu avant Rockampton, dans un freecamp bien sûr !

Un petit résumé sur la carte de notre trajet.

La journée suivante à Rockampton était sur le point de nous offrir de nouveaux moments inoubliables, notamment grâce à un animal à fourrure grise aimant les eucalyptus. Mais ça, c’est pour le prochain article !