Après deux belles journées à Jaipur (cf. Article précédent) nous permettant de nous accoutumer enfin à l’ambiance indienne, nous arrivons le jour de Noël à Ajmer, ville de transit obligatoire pour atteindre Pushkar et son lac sacré.

Nous nous dirigeons dès le départ vers la sortie de la gare en quête du bureau d’information pour touristes afin de prendre nos billets pour repartir le lendemain. Malheureusement, nous arrivons trop tôt et le bureau est fermé. N’ayant que peu de temps, nous décidons de ne pas attendre et d’improviser plus tard.

Nous sortons de la gare et somme directement assaillis par les chauffeurs habituels de taxi et rickshaw, essayant par la même occasion de nous donner de mauvaises informations quant à l’endroit où se trouve le bus sensé nous amener à Pushkar à moindre coût. Les informations que nous avons lues ci et là divergent mais ne correspondent pas à ce que nous disent les chauffeurs.

Nous tentons notre chance en suivant un chemin en face de la gare conseillé par notre guide, nécessitant de traverser une passerelle passant au-dessus de la route.

Malheureusement, après maintes attentes et une exploration des environs, nous abandonnons l’idée d’attendre ce bus que nous ne voyons pas et décidons d’appeler un chauffeur via Uber, malgré le tarif proposé assez cher.

Le chauffeur met du temps à arriver et nous devons refuser de nombreuses sollicitations des chauffeurs trainant dans la zone. Nous sommes un peu agacés et devenons impatients quand il arrive enfin. Nous montons dans le véhicule et le chauffeur tente de nous expliquer avant même le départ que le prix (pourtant cher) de Uber n’inclut pas le péage entre Ajmer et Pushkar. Nous refusons prestement de payer des extras au noir alors que le prix d’une course Uber est censée être tout compris. La discussion devient très vite tendue alors que nous expliquons notre point de vue. Etrangement, alors que notre chauffeur sait très bien expliquer que l’on doit payer une taxe en anglais, il semble ne rien comprendre à notre réponse et répète en boucle sa phrase. Il commence à nous taper sévèrement sur le système avec sa taxe dont nous n’avons aucunement entendu parler nulle part sur le net. Ça sent clairement le racket organisé et nous décidons de conserver notre position. Le chauffeur finit par démarrer mais continue à nous casser les oreilles avec sa phrase qu’il rabâche en boucle. Il fait également mine d’appeler Uber quand nous lui disons que c’est un problème entre lui et la société américaine.

Un peu plus loin sur la route, il se plaint que nous n’avons pas mis nos sacs dans le coffre et que du coup ce dernier est ouvert. Il s’arrête pour le fermer et continue sa mauvaise humeur. Vu la somme que l’on paie, nous avons vraiment du mal à le supporter et rongeons notre frein pour éviter l’escalade. Plus loin, il s’arrête une nouvelle fois sur le bas-côté. Nous ne comprenons pas tout de suite ce qu’il se passe. Une femme s’approche alors de la fenêtre avant pour montrer à notre conducteur une botte d’une plante verte qu’il contrôle avec soin. Il lui donne alors de l’argent et la femme va finalement jeter cette herbe à une vache attachée non loin de là ! C’est vraiment très surprenant pour nous ! Cela donne l’impression d’être une offrande pour améliorer son karma. Peut-être à cause de ses arnaques au péage ? Le mystère reste entier.

Nous finissons par arriver à une portion de route bloquée dans notre sens mais pas dans l’autre, et notre chauffeur décide de rouler à contresens pour contourner ce qui semble être le péage dont il nous a parlé. Les gens sur place ne semblent même pas sourciller mais le chauffeur prend bien le temps de nous expliquer qu’il est en train de tricher parce que nous ne voulons pas payer. Une résolution aussi simple nous fait penser que nous avons réellement échappé à une arnaque organisée. Au moins, le débat est clos et il arrête de nous casser les pieds.

Le chauffeur finit par nous laisser près de notre hôtel dans Pushkar. Nous découvrons lors du paiement que le prix a encore augmenté pour frais d’attente non identifiables sur la course … Nous ne savons pas si Uber a compté le temps qu’il a mis à nous atteindre au début, le temps dans la voiture à débattre des frais de péage, ou le temps qu’a mis ce même chauffeur pour nourrir la vache … Quoiqu’il en soit, nous détestons avoir roulé avec ce chauffeur qui essaie de traire les touristes par tous les moyens disponibles. Cela nous rappelle nos journées difficiles à Delhi. Nous payons, le maudissons et sortons du véhicule.

Nous rejoignons notre hôtel, le White Hotel Guesthouse, où nous sommes accueillis par un homme sympathique qui nous fait faire le tour du propriétaire et nous informe de la liste des activités disponibles. Il nous vante également la qualité de leur restaurant et nous offre un thé à la mangue maison qui, il est vrai, est plutôt bon. Nous lui demandons plus d’informations sur certaines activités annexes tel que le massage et la balade à cheval. Le massage nous intéresse au prix proposé et nous finissons par réserver un créneau le soir même avec deux masseurs pour en profiter en même temps.

Notre chambre est petite et sans fenêtre mais contient le minimum nécessaire, dont une salle de bain de poche. L’eau chaude s’active à l’extérieur et nous devons planifier les douches chaudes à l’avance, le temps que le ballon soit à température. C’est le plus spartiate de nos hébergements jusque-là, mais c’est le meilleur rapport qualité prix.

Nous demandons finalement à notre hôte s’il peut nous réserver un billet de train pour notre destination suivante, Jaisalmer, mais il cherche à nous convaincre de prendre plutôt un bus de nuit, plus direct et moins cher, nous évitant par la même de perdre une journée dans les transports car le trajet est long. De notre côté, nous hésitons, même si cela nous permettrait de ne plus avoir à payer de Uber exorbitant et désagréable pour retourner à Ajmer …

Une fois les dernières formalités effectuées, nous quittons l’hôtel pour commencer notre exploration de la ville avec ses vaches, ses temples aux noms inconnus, ses belles pierres, et surtout son contraste saisissant entre le lustre plus ou moins fané d’antan , et la modernité désargentée d’aujourd’hui.

Après nous être perdus et avoir failli rentrer dans une maison sans autorisation, nous atteignons les abords du bazar principal autour du lac. Nous tentons rapidement de descendre les marches vers le lac sacré mais nous sommes interpelés par un homme qui nous demande d’enlever nos chaussures. Peu motivés à l’idée d’abandonner nos chaussures au premier venu, et ne connaissant pas encore les us et coutumes de la ville, nous décidons de rebrousser chemin.

Nous explorons le bazar principal autour du lac puis faisons un petit écart jusqu’à atteindre un monument phare de la ville, le temple sikh Gurudwara Sahib. Il nous faut au préalable nous déchausser puis nous laver les pieds et enfin nous couvrir la tête avant de rentrer dans ce magnifique monument blanc.

Nous revenons ensuite un petit peu sur nos pas pour reprendre le chemin autour du lac et nous arrêtons en chemin dans un restaurant local, le Om Shiva Garden, pour remplir nos pauvres ventres bien vides. Le cadre est très agréable car nous avons accès à un jardin décoré au mobilier ambiance détente estivale. Nous commandons des currys et trouvons nos plats absolument délicieux pour un prix de surcroît raisonnable.

Nous demandons au chef de nous expliquer son secret et il nous donne quelques informations mais trop peu pour arriver à reproduire ça chez nous. Nous lui demandons s’il donne des cours mais apparemment non. Il nous recommandera toutefois une personne dont il a entendu de bons échos. Nous prévoyons d’aller la rencontrer en fin de journée.

Après nous être bien détendus dans le jardin, en prolongeant notamment l’expérience par un indispensable masala chai, nous reprenons notre chemin vers le lac. Nous arrivons très vite près d’un ghat, c’est à dire un escalier descendant jusqu’au lac sacré, mais la saleté ambiante ne nous donne pas envie de nous mettre pieds nus, chose pourtant requise afin de pouvoir l’emprunter. Nous décidons donc de rester à une petite distance du lac et continuons notre route jusqu’à arriver à un pont sacré. Encore une fois, nous devons enlever nos chaussures pour le traverser mais, constatant que d’autres personnes ne respectent pas cette demande, nous leur emboîtons le pas, toujours chaussés. Désolé les fidèles ! Notre karma vient sans doute d’en prendre un coup …

Le pont débouche sur une partie de ville vraisemblablement moins touristiques car le chemin passe à travers un quartier résidentiel et ne longe plus directement le lac. Nous tombons malgré tout au bout de quelques minutes sur des stands de taxi-dromadaires ! Il ne faudrait quand même pas laisser les touristes sans raison de dépenser leur argent trop longtemps !

Nous nous dirigeons finalement vers le temple consacré à Brahma, dieu créateur de la mythologie hindoue et membre de la trinité des dieux majeurs avec Vishnu et Shiva. Ce temple est également un monument phare de la ville et nous sommes enjoués à l’idée de le visiter. Mais c’est sans compter la population aux abords du temple qui nous demande d’enlever nos chaussures, jusque-là aucun problème, mais aussi de laisser nos sacs à dos à l’entrée. Avec une telle densité de visiteurs, des choses assez précieuses comme notre ordinateur dans le sac, et aucun casier sécurisé, c’est mort ! Nous décidons donc face à l’insistance de nos interlocuteurs, après avoir tenté de forcer, de ne purement et simplement pas visiter le temple. Tristesse mais tranquillité d’esprit matérielle …

Prochain objectif donc : aller rencontrer cette fameuse cuisinière dont on nous a recommandé les cours. Arrivés à l’adresse indiquée, nous rencontrons Deepa, dont la gentillesse nous touche dès le départ. Elle propose de nous enseigner 3 plats, dont les parathas (pains farcis à la pomme de terre, aux herbes et épices) incluant la recette des chapatis (les pains traditionnels), son excellent dal (soupe de lentilles aux épices), et un plat de notre choix. La formule nous plaît et prenons rendez-vous pour le lendemain matin ! Tout s’enchaîne cette fois très bien … mais c’est sans compter que nous n’avons plus d’espèces pour payer un acompte ! Nous voici donc repartis dans la ville, à refaire les ruelles déjà explorées dans la journée, pour trouver : 1) un distributeur ; 2) un distributeur qui fonctionne ! Nous découvrons ainsi la galère, au moins pour un touriste, de trouver un distributeur satisfaisant le 2) ! Ce ne sont pas moins de 5 machines que nous dégottons ci et là avant de nous voir refuser soit notre carte ou soit l’obtention d’espèces malgré avoir fait tout ce qui nous était demandé à l’écran … Nous désespérons alors que nous ne trouvons pas la machine salvatrice, allant jusqu’à penser que nous les avons toutes faites dans la ville … Nous nous demandons si nous allons être capable de payer quoi que ce soit car, en plus du cours de cuisine, ni notre session de massage du soir, ni notre chambre, ne sont payés. Nous craignons en outre que nos cartes bancaires aient un problème grave entravant leur utilisation et nous demandant de débloquer la situation d’une obscure façon avant de continuer notre voyage … Toutes ces craintes se volatilisent par chance lorsque nous dégottons une 6ème machine providentielle nous donnant les espèces voulues. Ouf !

Nous nous dépêchons en ce début de soirée pour remplir notre dernier objectif : admirer le coucher de soleil en haut de la grande colline du temple Savitri, surplombant la ville. Ce n’est pas une mince affaire car il y a beaucoup, mais alors beaucoup de marches pour y arriver ! Il nous faut ainsi environ 30 minutes de grimpette avec quelques minuscules pauses pour atteindre le sommet. Un chien nous suit sur la deuxième moitié de la montée, nous narguant par la facilité déconcertante avec laquelle il excelle à l’exercice.

En haut, nous apercevons des singes et prenons des photos de la vue de tous les côtés en admirant le coucher du soleil.

Nous n’avons pas le temps de traîner à cause du massage qui nous attend et redescendons donc rapidement la colline avant de traverser les rues et le bazar au pas de course. Nous sommes amusés de croiser en chemin quelques dromadaires rentrant de leur journée à trimballer des touristes.

Enfin à la guesthouse, nous nous posons quelques minutes dans notre chambre avant de commander nos repas du soir au chef, sur “conseil” insistant de notre hôte toujours calme mais aux compétences commerciales confirmées, afin que nos plats soient prêts après le massage.

Un masseur vient nous chercher rapidement et nous nous dirigeons chacun vers une pièce séparée avec notre masseur respectif. Marine n’est pas très à l’aise à l’idée de se faire masser par un homme et n’était pas préparée au massage tonique qui lui est prodigué. Anthony passe quant à lui un agréable moment aux mains d’un professionnel très qualifié et aimerait que cela dure plus longtemps ! Nous retournons dans notre chambre tous deux un peu groggys.

La fin de journée se résume par une douche chaude post massage puis un excellent moment à déguster les plats commandés plus tôt. C’est bon et nous remercions le chef avant de retourner dans notre chambre. Nous réservons enfin des tickets de bus direction Jaisalmer pour le lendemain soir après avoir réfléchi toute la journée aux éventualités. Après les diverses lectures faites à propos des compagnies de bus privé en Inde, nous espérons que la nôtre sera sérieuse …

Avant de nous coucher et après avoir patiemment attendu le 25 décembre, nous goutons enfin le délicieux pudding de Noël garni de fruits confits gentiment offert par Alan et Susan lors de notre dîner à Melbourne un mois plus tôt. En plus d’être à tomber, la quantité est très généreuse. Nous allons donc pouvoir en profiter les jours suivants ! Merci les amis, c’est super, super, super [ad lib] bon !

Le lendemain, nous rempaquetons nos affaires pour procéder au checkout mais laissons nos sacs à l’hôtel pour circuler librement la journée, le bus n’étant prévu que pour 20h30. Nous reprenons donc le chemin vers le bazar de Pushkar pour prendre un petit déjeuner à Honey & Spices, où nous sympathisons bien avec le boss qui est très sympa. Mention spéciale pour le lassi safran amande qui est une étonnante découverte !

Nous filons ensuite retrouver Deepa pour le cours de cuisine tant attendu. Le cours se passe à merveille et nous passons 3 heures magnifiques, pleines de révélations culinaires et de discussions diverses sur la vie en Inde ou en Europe en compagnie de notre hôte. Nous notons toutes les informations sur le petit carnet que nous trimbalons avec nous et prenons le plus de photos possibles pour maximiser les repères mnémotechniques.

Les plats que nous cuisinons sont délicieux nous repartons ainsi avec la satisfaction que les recettes de parathas, chapatis, dal mixte, et de paneer butter masala (notre choix de plat, un curry super bon très répandu dans le pays) sont à notre goût. De quoi (nous) faire plaisir en France et ailleurs !

Le repas terminé, nous devons malheureusement quitter Deepa. Aucunement pressés jusqu’au bus du soir, nous décidons d’aller nous poser dans le restaurant Om Shiva Garden que nous avions apprécié la veille pour déguster un masala chai. Nous traînons longtemps pour charger nos téléphones et planifier la suite du voyage. Nous quittons l’endroit un moment pour aller repérer l’endroit où nous devrons prendre le bus, à un bon kilomètre de là. Nous harcelons un petit peu le gérant de l’agence de voyage pour être sûrs que le départ se fera devant son bâtiment, pour confirmer l’heure à laquelle nous devons être de retour le soir et obtenir diverses précisions. Nous apprenons entre autres avec tristesse que nous n’aurons pas de couverture dans le bus car ce n’est pas prévu pour cette gamme … Nous ne savons pas encore à quel point c’est une mauvaise nouvelle car nous n’avons aucune expérience des bus, mais nos repères avec le train ne nous disent rien qui vaille.

Sur le chemin, nous nous retrouvons au milieu d’une marche funéraire près du temple de Gurudwara Sahib où des hommes portent un corps recouvert d’étoffes colorées tandis que l’assemblée jette des fleurs sur le cortège. L’asphalte est rapidement parsemée d’un tapis de fleurs, au grand bonheur des vaches postées-là qui les engloutissent aussitôt.

Nous filons récupérer nos sacs à la guesthouse où un papi nous donne à manger des palets constitués de miel et de graines de sésame. C’est bon ! Nous remercions notre bienfaiteur et le personnel de la guesthouse en général car ils ont participé à notre sentiment de bien-être sur place. Nous retournons ensuite une dernière fois dans notre restaurant fétiche pour profiter une ultime fois de leur cuisine. Le Kadai Paneer est une découverte à tomber. Le Aloo Gobhi est plus commun mais quand même bon.

Il est temps d’aller prendre le bus ! Nous chargeons les gros sacs sur le dos et refaisons le kilomètre nécessaire pour rejoindre l’agence. L’ambiance de la rue change à cette heure : la nuit est tombée et de nombreux bus semblent en attente devant des agences différentes tout autour de la nôtre. Il y a des bruits de klaxon et de personnes qui crient, comme souvent en Inde, mais ici pour appeler des passagers à monter dans le bus ou pour aider un chauffeur de bus à manœuvrer. Nous sommes à l’heure mais notre bus n’est pas là. Le gérant de notre agence nous dit qu’il “va arriver”. Il nous répète la même chose pendant 30 minutes, sans grande amélioration alors qu’il est officiellement l’heure du départ. Nous profitons de l’attente pour sympathiser avec un jeune couple de français, Yoann et Clara, qui attendent à côté de nous. Au moins, si nous loupons le bus, nous ne serons pas les seuls … Yoann réside actuellement en Israël et fait un voyage de 2 mois en Inde. Clara est étudiante en droit et a rejoint Yoann pour 10 jours.

Au final, alors que la rue est calme et que nous nous inquiétons du retard de 30 minutes de notre bus, celui-ci arrive enfin et de façon tonitruante ! En effet, le bus arrive en trombe et se gare rapidement sur le bas-côté en face de notre agence avant qu’un homme n’en sorte en hurlant “Jaisalmer, Jaisalmer !”, nous pressant pour entrer. Dans le doute, nous vérifions auprès du gars de l’agence que c’est le bon bus puis nous montons enfin avec nos gros sacs.

Le bus est équipé de sièges normaux et de couchettes 1 et 2 places. Nous montrons nos tickets à l’homme qui nous a fait entrer et celui-ci nous montre notre lit double. Il fait de même avec Yoann et Clara. Notre couchette se situe en hauteur et Anthony tire le rideau en dessous pour mettre son sac, selon ce qu’il a lu en ligne. La boulette cependant : en place d’un rack à bagages, Anthony se retrouve nez à nez avec un homme allongé et maintenant gêné par la lumière du couloir ! Anthony referme en s’excusant platement de la confusion. Le bus redémarre et nous rejoignons notre couchette avec nos sacs dans la précipitation du moment. Nous apprendrons plus tard que la zone pour les sacs est censée se situer en dessous de la couchette du bas (donc sous le lit du monsieur dérangé par Anthony) ! En attendant, nous devons cohabiter avec nos deux sacs que nous casons comme nous pouvons alors que nous avons tout juste de la place pour nous.

Tout se passe très vite et Anthony éclate nerveusement de rire pendant plusieurs minutes alors que le bus roule à toute vitesse dans la ville en jouant d’un klaxon au son complètement improbable façon pouêt de clown, tandis que nous subissons, tels des Orangina, les multiples secousses de la route dégradée, ainsi que la force centrifuge à chaque virage pris bien trop vite … Le tout mis ensemble, la scène est complètement surréaliste et nous nous demandons comment nous sommes censés dormir ! Voilà un voyage de 8h qui promet !

Ah, et en bonus, rappelons-nous que nous n’avons pas le droit à une couverture dans cette gamme de bus. Il n’y a pas non plus de chauffage. Conséquence logique : nous avons froid, très froid. Le désert de Jaisalmer nous paraît si loin à ce moment précis …

Allons-nous réussir à dormir ? Le bus va-t-il arriver à destination ? Que nous réserve la ville de Jaisalmer ? Et son désert si proche de la frontière pakistanaise ? Vous le saurez (peut-être) en lisant le prochain article !

PS : les cartes, façon butter masala.